Le mot du Maire

Chères Villepreusiennes, chers Villepreusiens,
Chers internautes,

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A l’ère du numérique, la municipalité vous propose un site internet intuitif, complet, moderne et ludique. Cet outil digital est le « pendant dématérialisée » de notre politique de renforcement des services de proximité qui prend aussi corps physiquement, en ville sur le terrain, avec notamment l’ouverture récente de la première Maison des Services Publics. 
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COMMEMORATIONS DU 8 MAI 1945 ET CELEBRATION DU 80ème ANNIVERSAIRE DE LA LIBERATION DE VILLEPREUX

8 Mai 2024, Monument aux Morts de la Commune de VILLEPREUX

Allocution de M. Jean-Baptiste HAMONIC, Maire de VILLEPREUX

Madame le Consule Générale, madame Irène CASTAGNOLI ;

Monsieur le Capitaine de Vaisseau, monsieur Giuseppe RADICCHIO, attaché de défense adjoint de l’Ambassade d’Italie ;

Monsieur le Maire adjoint au devoir de mémoire, à la démocratie locale, au jumelage, à l’Europe et aux coopérations internationales, cher Yves ;

Madame la Conseillère municipale chargée de l’engagement citoyen et du bénévolat, correspondante défense, chère Madeleine ;

Mesdames, Messieurs les élus,

Mesdames et Messieurs les représentants des corps constitués, représentants des institutions militaires et de sécurité civile, officiers, sous-officiers et militaires de la légion étrangère, marins de la marine nationale, pompiers – sapeurs et volontaires, et policiers ;

Mesdames et Messieurs les portes drapeaux et représentants des associations d’anciens combattants ;

Messieurs les représentants des cultes ;

Mesdames et Messieurs les chefs d’établissements et directeurs d’écoles,

Mesdames, Messieurs les conseillers municipaux juniors et du Service national universel ;

Chère famille de Gino Janin, mesdames,

Chères familles,

Chères Villepreusiennes, Chers Villepreusiens,

8 mai 1945. Il est alors 15h … A Villepreux, comme dans toutes les villes et campagnes d’une France défigurée, sonnent les cloches.

Elles annoncent la fin de la guerre, attendue depuis la veille, lorsqu’à Reims l’Allemagne, vaincue, a capitulé. Mais en ce jour, c’est officiel.

La voix charismatique du Général de Gaulle résonne sur les ondes. Cette fois-ci – et près de 5 ans après l’appel du 18 juin – ce n’est pas pour appeler à résister contre l’oppresseur, mais bien pour annoncer la signature de l’acte de reddition de l’ennemi.

La défaite de l’Allemagne Nazie, certes. Mais bien plus que cela encore.

Ce n’est pas la victoire de soldats contre d’autres soldats, ce n’est pas la défaite d’un peuple contre d’autres peuples. C’est la victoire de l’humanité contre la barbarie.

Les sourires du jour se mêlent aux larmes de celles et ceux qui ont perdu un mari, une femme, un fils, une fille, un frère ou une sœur … et à l’angoisse de ceux qui attendent le retour d’un disparu.

Le bilan de ce second conflit mondial est terrible. Près de 60 millions de morts, dont la moitié environ de civils. Parmi eux, 600 000 Français, dont 400 000 civils. La joie de ce 8 mai est également masquée par le voile de territoires ravagés. Certaines villes ont été tant pilonnées qu’il faudra entièrement les rebâtir. 2 millions de tonnes de bombes ont été déversées sur le sol européen.

Madame le Consul Général, votre Pays, l’Italie, a payé, lui aussi, un lourd tribut à cette guerre, comme au totalitarisme.

L’Italie rejoint le front et devient l’une des puissances de l’Axe en 1940, lors de la reddition de la France, aux côtés de l’Allemagne et du Japon. Le dictateur fasciste Benito Mussolini, nourrit d’ambition, aspire à restaurer l’Empire romain en Méditerranée (la Mare nostrum). Ambition partiellement assouvie à la fin de l’année 1942. À ce stade de la guerre, l’influence italienne s’est en effet étendue dans toute la Méditerranée. Mais finalement, Mussolini voit son espoir de conquête s’achever après les défaites désastreuses dans les campagnes d’Europe de l’Est et d’Afrique du Nord. En juillet 1943, à la suite de l’invasion alliée de la Sicile, il est arrêté sur ordre du roi Victor Emmanuel III. La guerre civile éclate alors dans votre pays. L’armée italienne, en dehors de la péninsule, est décimée, ses territoires occupés et annexés tombant sous contrôle allemand. L’Italie capitule devant les Alliés le 3 septembre 1943.

Vous aussi Madame le Consul général, vous connaissez le prix de la Liberté. La moitié nord du pays a été occupée par les Allemands avec l’aide des fascistes qui mirent en place un État collaborationniste, tandis que le sud était gouverné par des forces monarchistes, qui ont combattu pour la cause alliée. Le 28 avril 1945, Benito Mussolini est exécuté par des partisans italiens, deux jours avant le suicide d’Adolf Hitler.

Benito Mussolini, Adolf Hitler, deux visages pour deux idéologies macabres, le fascisme et le nazisme, avec la haine pour trait d’union. Hitler le fossoyeur cultive la haine des Juifs … une haine consommée jusqu’à la lie de la solution finale. La shoah, de l’hébreu « catastrophe » et son cortège d’horreurs. Entre 5 et 6 millions de personnes assassinées, jetées dans des chambres à gaz parce que juives. 1,5 millions d’enfants massacrés parce que juifs. 80 000 vies françaises arrachées parce que juives.

Qui aurait pu croire que cet antisémitisme poussé à son paroxysme avec l’extermination et l’éradication d’âmes humaines, trouverait encore un écho dans nos sociétés civilisées et d’apparence apaisées plus de 70 ans plus tard ?

Qui aurait pu croire qu’un jour des étoiles dénonciatrices et des croix gammées referaient leur apparition sur les murs de Paris ?

Qui aurait pu croire que 35% des jeunes français de moins de 24 ans estimeraient justifié les violences verbales et physiques envers leurs compatriotes de confession juive ? Glaçant. Terrifiant.

Qui aurait pu croire que les actes antisémites augmenteraient de 300% en un an, exacerbés par un contexte international et un conflit au proche orient dont les répercussions et les impacts sont bien prégnants, menaçants de fracturer encore davantage notre société française de l’intérieur.

Pourtant personne, non personne ne peut dire « On ne savait pas ». Aujourd’hui tout le monde sait … Tout le monde connait l’impensable cruauté. Nul ne cautionne l’impardonnable répété.

Les récits des anciens, aujourd’hui précieusement consignés, qu’il nous appartient de transmettre, c’est notre devoir de mémoire.

Par les livres, les films, les millions de pages que l’on peut parcourir en un clic. Tout le savoir est à notre portée ! Le savoir et l’Histoire, pour éduquer les esprits et leur passer le témoin de cette mémoire collective, douloureuse certes, mais qui offre aux plus jeunes les clefs de compréhension de notre monde, de ces dangers qui le guettent, de ses espoirs qu’il promet.

L’antisémitisme décomplexée. Voici le danger qui nous guette et qui est déjà réalité.

Le sursaut des jeunes générations, incarnées en ce jour par les jeunes élus du CMJ, du SNU ou des écoles, comme ce fut le cas avec les collégiens de Léon Blum et le projet réalisé avec leur enseignant de français. Voici notre meilleur espoir.

N’ayons pas la faiblesse de croire et de penser, que la France, autrefois pays des lumières, serait immunisée, à l’abris de chuter et de retomber dans ce qui fut les heures sombres de son existence.

Souvenons-nous précisément de l’Allemagne, ce pays éclairé, qui fut le berceau de tant de musiciens, scientifiques, écrivains et autres philosophes. Oui souvenons-nous que c’est ce pays, qui a porté Hitler au pouvoir. Hitler qui savait mieux que personne se nourrir des misères et des rancœurs. Hitler au talent incontestable d’orateur qui livrait alors le message que le peuple blessé par le traité de Versailles attendait : celui d’un lendemain meilleur, d’une fierté retrouvée, avec toujours l’Autre tenu pour responsable de ses malheurs… L’Autre qu’il faut éradiquer pour grandeur recouvrer.

« Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines », attirés par des peuples en fièvre ?

Les idées nauséabondes flottent toujours sur notre monde en plein bouleversement, même fardées d’une nouvelle vertu.

Dérèglement climatique, crises sanitaires, bouleversements économiques et sociaux, guerre de retour sur le sol européen, tout devient anxiogène, le terreau est des plus fertile pour attiser les peurs et réécrire la sombre histoire.

N’attendons pas d’entendre à nouveau résonner les cris sourds d’un pays qu’on enchaîne. Restons ce pays où les gens au creux des lits font des rêves. Nous le devons à nos aïeux, d’ici ou d’ailleurs, à tous ceux qui ont donné leur vie pour notre liberté. Gardons la lumière sur l’armée des ombres. Rappelons-nous de ces hommes et femmes que tout opposait et qui, pourtant, se sont unis dans l’intérêt suprême de leur pays. Nourrissons-nous de leur force, prenons en exemple leur courage et leur résilience surtout lorsqu’à l’aube de la paix retrouvée, à l’heure où les canons se taisaient enfin, c’est une France coupée en deux qu’il fallut réconcilier.

Il y a une leçon que nous devrions avoir apprise dans le plus noir de l’histoire, c’est la leçon de Munich. Quand les mots sont des menaces, il faut les prendre au sérieux, surtout quand les mots sont servis par la force des armes.

Le jour de Munich, un jeune homme, un jeune professeur d’histoire était l’éditorialiste du petit journal qui s’appelait l’Aube. Ce jeune professeur allait être un jour, après l’arrestation et le suicide de Jean Moulin, le président du Conseil national de la résistance. Il s’appelait Georges Bidault et même si la suite de son parcours politique a été d’une autre nature, dure et tourmentée, rien n’enlèvera, à mes yeux, l’honneur de cette vie de résistance. Alors que toute la démocratie d’opinion, tous les sondages, tous les applaudissements fêtaient les signataires de Munich, le président du Conseil, Edouard Daladier a murmuré « Ah les cons, s’ils savaient… », pendant que Georges Bidault écrivait ceci – qui devrait être une des maximes qui guident nos vies : « lorsqu’il s’agit de dire non, le meilleur moment pour le faire, c’est le premier. »

Dans toute situation où des principes essentiels sont en cause, lorsqu’il s’agit de dire non, le meilleur moment, c’est le premier.

 

Alors je veux dire à chacune et chacun, ici présent en ce jour de mémoire, et de responsabilité, que ce seul petit mot possède une portée bien plus importante qu’un coup de canon. Que dire « Non », aujourd’hui, c’est entrer en résistance. Contre l’antisémitisme, contre le racisme, contre le totalitarisme et contre l’obscurantisme.

 

Nos générations, ma génération, sont nées dans la paix. Nous avons toujours connu le monde ainsi. Or, cette paix nous la devons à ces rescapés, ces combattants de la liberté. Plus que quiconque ils en connaissaient le prix. Plus que quiconque ils savaient qu’elle ne serait jamais un acquis. Et tu l’as dit cher Yves, les premiers pas de l’Europe tracèrent une réponse massive et déterminée à la guerre ».

 

Alors en ce jour de commémoration, mesurons sa force, mesurons notre privilège d’être sous sa protection, l’Europe, aussi imparfaite puisse-t-elle être.

Au-delà de la paix, c’est aussi l’Europe du suffrage universel, de la liberté de la presse, de la protection sociale, des droits de l’homme qu’il nous faut préserver. Celle capable de rappeler à certains de ses membres les droits fondamentaux, jetant ainsi un voile protecteur sur les populations, fusse-t-il encore trop léger. Certes, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour bâtir une Europe idéale, puissante et protectrice. Nous avons reçu la paix et la liberté en héritage par le sacrifice des combattants de 39-45.

Alors lorsque la lumière pâlit, rappelons-nous de ces sombres idéologies qui ont semé malheur et misère. Chaque nom gravé ici, comme celui de Gino Janin auquel nous rendons un hommage tout particulier en ce jour, chaque nom gravé ici comme sur tous les monuments aux morts de France doit nous le rappeler. Cette Europe qui nous protège aujourd’hui est le prolongement de leur sacrifice, nous devons en être dignes. Honorons.

Ne laissons pas l’Europe reçue en héritage par les libérateurs aux mains des ennemis d’hier, même revêtus d’habits neufs. C’est l’union des peuples qui a permis la victoire sur l’obscurantisme, et non le repli sur soi et le nationalisme. A la veille de la journée de l’Europe le 9 mai, et à quelques semaines d’une échéance cruciale pour l’avenir du vieux continent, le 9 juin, mesurons les conséquences de la guerre pour ne pas oublier de préserver la paix comme le plus précieux des projets. C’est le rôle de chacune et chacun d’entre nous.

D’aucun pourrait juger mon discours trop politique, trop engagé. Il l’est. Assumé. Je n’ai ni la mémoire nationale ni l’Europe honteuses. Je crois en revanche qu’il est de notre responsabilité, à nous élus, lorsque l’occasion nous en ai donné comme aujourd’hui, d’être des lanceurs d’alerte, des portes voix, des ambassadeurs, des vigies républicaines et démocrates.

Oh nous sommes bien peu de choses pour espérer emporter seul ce combat pour l’éveil des consciences, pour la liberté, l’égalité et la fraternité nationale et des peuples européens. Nous avons besoins de vous toutes et tous dans ce combat. C’est une noble quête. Celle de la vie.

A chaque fois que nous nous réunissions devant ce monument aux morts, cela ne peut être uniquement pour prononcer peu ou prou chaque année les mêmes discours. Cela ne suffit pas, cela ne suffit plus. Nous devons conter l’Histoire, certes, honorer nos morts, évidemment, mais aussi et permettez-moi d’ajouter « surtout » faire vivre la Mémoire et la prendre comme outil pour témoigner, transmettre et éveiller.

J’aime à parler de citoyenneté active et engagée. C’est tout l’objet de ces rassemblements, éclairer le présent et le futur au regard des évènements du passé.

Ne dit-on pas que pour savoir ou l’on va, il faut savoir d’où l’on vient ?

Cher Yves, tu as rendu le plus beau des hommages à Gino Janin, devant ses proches, devant sa nation par la présence de la délégation militaire et diplomatique italienne que je remercie chaleureusement et fraternellement de sa présence à Villepreux ce matin, et devant ses frères d’armes, la Légion étrangère dont je salue également l’engagement à nos côtés.

Yves tu as rendu hommage à un Villepreusien mort au combat. Incarnant aussi cette idée que la guerre, comme la paix peut s’affranchir des frontières.

Commémorer : le 8 mai.

Célébrer : le 80ème anniversaire de la Libération de Villepreux. Pourtant loin des mers, la Marine en était, à Paris. Merci à la Marine nationale de sa présence appréciée à notre rassemblement républicain.

Parce que lorsque nous avons préparé cette cérémonie au caractère inédit et exceptionnel, nous avons, comme souvent, pris le parti de ne pas être répétitifs, et de laisser à l’un, la mémoire locale et à l’autre l’angle national-européen, j’ai pu ce matin m’exprimer devant vous en conscience et liberté, avec sincérité, gravité.

C’est mon rôle, mon devoir, ma responsabilité.

« Nul homme n’est une île, un tout en soi ; chaque homme est part du continent, part du large ; si une parcelle de terre est emportée par les flots, pour l’Europe c’est une perte égale à celle d’un promontoire, autant qu’à celle d’un manoir de tes amis ou du tien. La mort de tout homme me diminue parce que je suis membre du genre humain. Aussi n’envoie jamais demander pour qui sonne le glas : il sonne pour toi. »

Notre mémoire est notre héritage, autant qu’elle est pour chacun d’entre nous une leçon. Elle nous anime. Elle nous rassemble. En France, en Italie, et partout en Europe. Et ce malgré le poids de l’Histoire, les choix du passé et les chemins demain empruntés.

Pour autant, ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous divise.

Unis dans la diversité, unita nella divesità, telle est la devise de l’Europe, dont la raison d’être, après 1945, était et demeure la paix entre les peuples.

Vive la République,
Vive la France,
Viva l’Italia,
Vive l’Europe.

 

Jean-Baptiste Hamonic
Maire de Villepreux
Vice-président SQY délégué aux Transports et aux Mobilités durables

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